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Retour vers d’où je viens

La voiture c’est fini. Je suis un piéton. Ça me change. Voilà près de 15 ans que j’ai une voiture pour faire tous mes déplacements. Je dois avouer, j’ai toujours eu de la chance de ce côté là : les parents qui me prêtaient leur voiture, ma propre voiture puis une voiture de société. Je n’ai jamais vraiment du prendre les transports en commun. J’ai donc pris le bus ce matin pour me rendre à mon rendez-vous de 11h en centre ville.  La TEC, ahhh la TEC. La société  des transports en communs et leur réseau hyper fourni, hyper précis… Vous ressentez une point d’ironie? C’est tout à fait le cas. Continue reading Retour vers d’où je viens

Parlez-vous Français?

 

Quelle bête question ! Bien sur que je parle français ! En fait, non pas vraiment. Je m’en rends compte tous les jours : je parle le belge ! C’est assez drôle de voir les réactions des gens à qui je parle. A un moment dans la conversation, je vois leur tête changer, il y a quelque chose qui les bloque dans ce que je viens de dire. En voici quelques exemples :

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Le Quadrant d’Ofman – Se définir par ses qualités

Quelle est notre identité ? Voici une belle question n’est-ce pas? J’y ai plusieurs réponses. Une première, très terre à terre, serait simplement de sortir ma carte d’identité et de vous donner les informations qui s’y trouvent : nom, prénom, date de naissance, pays de naissance, ville de naissance, numéro de sécurité sociale, adresse… Dans notre société cela fait de vous un être unique. Moi qui suis du monde informatique, je vous dirais que votre identité, c’est cette chaine de caractère complètement indigeste que l’on nome parfois Certificat. Cette chaine est unique au monde et est régie par des règles précises qui en garantissent l’unicité et l’authenticité (qu’elle n’est pas falsifiée). Dans le monde biologique, on vous parlera d’ADN, cette séquence de molécules assemblées les unes aux autres dans un ordre très particulier. C’est bien beau. Mais ça reste très terre à terre … Et si on s’élevait un peu? Notre identité ne peut-elle pas être définie par nos qualités? Quel serait ce subtil cocktail de nos qualités, de nos façons de réagir qui ferait de nous cet être unique? N’aurait-on pas des qualités innées, fondamentales, et d’autres que nous voudrions développer? Connaissons nous tous nos qualités?

Aujourd’hui, j’aimerais vous parler d’un outil de développement personnel qui peut nous aider à identifier nos qualités fondamentales, mais aussi identifier celles que nous pourrions développer, entrainer. Si nous étions autour d’un table à discuter à plusieurs, je vous demanderais de vous présenter de la manière suivante : définissez vous par une de vos qualités innée, une de vos qualités que vous aimeriez développer et une des choses qui vous énerve le plus chez les autres. Dans ce genre d’exercice, on va distinguer deux types de personnes : celles qui se connaissent déjà bien et qui connaissent leurs qualités fondamentales, celles sur lesquelles ils travaillent et ce qui les irrite. Et celle qui ont plus de mal à mettre en avant leur qualités fondamentales et leurs challenges. L’outil que je vais vous présenter ici peut servir aux deux types de personnes. Car finalement, quand on est conscient de certaines de ces qualités, n’en a-t-on pas d’autres dont nous ne sommes pas conscients? L’outil peut être aussi utilisé pour découvrir d’autres choses sur soi-même : quels sont mes défis liés à mes qualités ? Dans un second temps, nous verrons aussi en quoi cet outil peut vous aider à comprendre pourquoi certains comportements peuvent vous énerver chez l’autre, ou comment certains de vos comportements peuvent énerver l’autre, et comment réagir.

Je fais une petite aparté sur le fait que dans notre société, exprimer ou reconnaître nos qualités, peut parfois passer pour de la vantardise. Je ne pense pas que ça soit le cas. Je pense que oser les nommer et les reconnaitre, c’est être en accord avec soi même, se connaitre soi même. Cela est bien plus important qu’un simple jugement des autres !

Le quadrant d’Ofman

Commençons pas un peu d’histoire : qui est Ofman ? Né en 1949, Daniel Ofman est un Business Analyst diplômé de l’Université de Eindhoven. En tant que Consultant en Management, il s’est focalisé sur les processus de développement dans les sociétés à travers le monde. Au cours de ses missions, il dégage une théorie concernant les qualités fondamentales (Core Qualities). Il crée alors un modèles (et outil) sous la forme d’un quadrant qui simplifie la compréhension et l’utilisation de sa théorie afin de bien comprendre ses qualités fondamentales. Mais alors, quelle est sa théorie? Assez simple. Nous allons utiliser comme exemple la qualité suivante : “l’attention aux autres“.

Que sont nos qualités fondamentales ?
Elles expriment en réalité qui nous sommes et les moyens mis à notre disposition pour réagir et nous adapter aux différentes situations de la vie. Elles sont intrinsèques, là ou les compétences sont extrinsèques. C’est a dire que ces qualités sont innées, alors que nos compétences nous ont été apprises. Pour lui, la prise de conscience de nos qualités nous facilite l’expression de celles-ci dans la vie quotidienne.

De la qualité au piège !
Prenons une de vos qualités fondamentales. A chaque qualité, il associe un piège. Ce piège c’est en fait l’application excessive de cette qualité (en situation de stress notamment), son penchant négatif si vous préférez. Poussées à l’extrême, nos forces peuvent devenir nos faiblesses. Ces faiblesses, ou piège selon Ofman, peuvent dès lors être une source de conflit dans les relations humaines. Mais aussi une source d’inconfort pour celui qui tombe dans le piège de sa qualité. Dans l’exemple dont je vous parlais plus haut, imaginez quelqu’un qui pousse son attention aux autres à l’extrême. En quoi cela peut-il devenir une faiblesse? Et bien sa faiblesse, c’est qu’il va s’oublier lui même. Dans la théorie d’Ofman, on dit donc que le piège de “l’attention aux autres” est “l’oubli de soi“. On tombe régulièrement dans nos piège lorsque nous sommes soumis à un stresse. Dans un couple par exemple, si la relation est stressante, chacun va se reposer sur ses qualités fondamentales, les pousser à l’extrême car c’est naturel d’utiliser les ressources que l’on a chacun.

A l’opposé du piège, le challenge !
Le challenge, est en réalité la qualité opposée au piège. On dit l’opposé positif du piège. C’est une qualité que l’on va devoir développer, enrichir, et surtout utiliser lorsque nous sommes dans nos pièges. C’est pourquoi on parle de challenge à relever. Cette qualité n’étant pas intrinsèque chez nous, il faut relever le défi de l’appliquer et la développer. Dans notre exemple, l’opposé positif de “l’oubli de soi” est “l’attention à soi“. Cela semble évident.

Du challenge à l’allergie !
Le challenge est donc une qualité qui ne nous est pas propre mais qui nous aide à sortir de nos pièges. Si on reprend le schéma “qualité-piège”, on peut donc définir ce que serait l’excès de cette qualité. C’est ce que l’on appelle dans ce cadre l’allergie. En biologie, une allergie es phénomène d’exagération de réaction du système immunitaire. Quand vous avez une allergie, votre corps réagit excessivement. De manière analogique, plus nous voyons notre “qualité allergique” se refléter chez la personne que nous avons en face de nous, plus nous réagissons de manière excessive et plus nos exposons nos points faibles. Ce n’est donc pas notre piège qui nous rend plus vulnérable, mais bien notre allergie, car elle dévoile notre piège. Dans notre exemple, l’allergie liée à notre challenge “l’attention à soi” est “l’égoïsme“.

De l’allergie à la qualité !
Pour boucler la boucle, et peut-être que certains d’entre vous aurons déjà fait le lien, notre qualité est en réalité l’opposé positif de notre allergie.

Résumons quelques peu : nous avons donc tous des qualités. Choisissons-en une. Cette qualité, si nous l’appliquons à l’extrême,  devient un piège dans lequel il ne faut pas tomber car nous serons dans l’inconfort. Pour sortir de ce piège, il faut développer la qualité opposée, il faut relever notre challenge. Comme cette qualité que nous devons développer n’est pas intrinsèque chez nous, son excès nous sera perçu comme une allergie.

Que peut-on faire de cet outil ? Et bien c’est simple. Premièrement, nous allons pouvoir prendre toutes nos qualités dont nous somme conscients. Grâce à ces qualités, nous allons identifier nos pièges, mais surtout nos challenges à relever. Dans notre exemple, le challenge est donc de faire plus attention à soi. Comme je vous le disais, dans l’introduction, cet outil nous aide de cette manière à découvrir les défis que nous devons relever. Maintenant, prenons une approche différente. Vous êtes vous déjà dit “je devrais être plus comme ceci“. Et bien ce ceci, c’est en fait un de vos challenge ! Et grâce à ce challenge que vous avez identifié, vous allez pouvoir découvrir une qualité sans doute insoupçonnée chez vous! Prenons un exemple : ce matin, je me suis dit “je devrais être plus rigoureux”. La rigueur est donc mon challenge. Je vais chercher mon allergie : comment qualifie-t-on un excès de rigueur? Pour moi, c’est la rigidité. Une fois que j’ai mon allergie, pour découvrir ma qualité, je cherche l’opposé positif de mon allergie. Dans ce cas, l’opposé positif de la rigidité c’est la flexibilité. Je viens donc de me rendre compte que je suis quelqu’un de flexible. Pour boucler la boucle, qu’est-ce qu’un excès de flexibilité? L’imprécision. Donc mon piège c’est l’imprécision. Grâce à nos challenge que nous identifions, nous pouvons dont découvrir quelles sont nos qualités fondamentales. Vous pouvez aussi simplement le faire si vous découvrez une de vos allergies. Si vous pensez “moi les gens qui sont comme ça, ça m’énerve à un point fou”, vous venez de découvrir une de vos allergies, et donc vous pouvez découvrir une de vos qualités.

Voici pour vous aider, un petit tableau d’exemple de qualité / piège / challenge / allergie.

QualitéPiègeChallengeAllergie
FiertéOrgueilHumilitéPlatitude
CourageTéméritéPrudenceTimoré
ExpertPédantModesteEffacé
AltruismeOublie de soiAttentif à soiÉgoïsme
TénacitéTêtuFlexibilitéInconstance
FranchiseBlessantDélicatObséquieux
ProactifDébordéPrendre du reposInactif

Et dans les relations humaines? Et bien sachez que l’on peut dédoubler le quadrant d’Ofman comme sur le schéma suivant : en vert, vous, et en bleu, l’autre.

Que nous dit ce schéma ? Et bien simplement que deux personnes qui ont des qualités opposées peuvent évidemment s’aider l’une l’autre à sortir des pièges, mais aussi sévèrement se taper sur le système comme on dit. Expliquons le premier cas : mon challenge, c’est la rigueur. Si je suis avec une personne qui est rigoureuse, elle va pouvoir m’aider à développer cette qualité pour sortir de mon piège. Ça c’est génial. Mais si nous sommes tous deux en situation de stress et coincés dans nos pièges, et bien pas de chance. Car mon piège est son allergie, et son piège est mon allergie. Je suis dans mon piège, bien coincé dedans. Pour l’autre, plus je suis dans mon piège, plus ça le rend allergique… Alors vous imaginez ce qui peut se passer ? On ne se comprend pas, et on s’irrite l’un l’autre au plus haut point. Je peux vous garantir que c’est vrai. 🙂

Voilà pour cet article sur le Quadrant d’Ofman. Pour ma part, il m’a bien servi à déterminer dans certaines situations que les réactions excessives que l’un ou l’autre pouvait avoir étaient simplement normales et naturelles. Cela m’a permis de diminuer les interprétations. Quand on est conscient de ses qualités et ses challenges,  il aide à éviter de juger l’autre sur ces réactions.

Merci de votre lecture.

Sources :
http://www.institut-repere.com/LIVRES-ET-DVD/le-quadrant-d-ofman.html
http://blogzazibao.typepad.com/coaching/2012/01/le-quadrant-dofman.html
et Pierre Nickolaï 🙂

Get Your Mug

J’allais continuer à écrire sur un des prochains articles quand la serveuse m’a amené mon plateau et la disposé ainsi. Là, j’ai eu l’envie de vous partager un des endroits que j’apprécie. Ce n’est pas à Strasbourg, non. C’est à Liège. J’ai une heure à tuer, et j’adore le café. Quoi de mieux que de vous parler donc de cet endroit que je vous conseille lorsque vous passerez en ville.

Vous ne connaissez peut-être pas encore mon amour pour la café, mais il est grand. Je me rappelle mon voyage en Nouvelle-Zélande où régulièrement nos amis nous invitaient à prendre une café, un Flat White (un double expresso et de la crème ou de la mousse de lait). J’ai adoré ces endroit paisibles, où on rencontre des gens souriants qui sont ravis d’échanger avec les inconnus. On partage un café, un muffin… Quelques minutes en dehors de la vie trépidante dans une ambiance décontractée. Ce n’était pas le genre d’endroit que l’on trouvait à tous les coins de rue en Europe, encore moins en Belgique. Il y a quelques mois, j’ai découvert Get Your Mug (17, Rue des Carmes à Liège). Un personnel jeune et dynamique, un super cadre où on a le choix entre tables classiques et fauteuils en cuir. Comme de plus en plus, le WiFi est disponible et les personnes qui viennent y travailler ne fait qu’augmenter. Le choix de café est assez large. De l’expresso classique aux très en vogues cafés avec des sirops. Tout y est. Et puis on s’assied à table et on rencontre la voisine qui écrit un blog elle aussi. On discute WordPress quelques minutes. On échange sur nos vie. Ça j’adore. Sortir de ce quotidien où les personnes qui ne se connaissent pas ne se parlent pas.

Vous l’avez vu sur la photo : aujourd’hui j’ai craqué! On tape dans les calories. J’ai testé le combo gagnant : Salty Cappuccino (Cappuccino et sirop de caramel beurre salé) et muffin caramel beurre salé. Moi qui suis fan du caramel beurre salé, je suis ravi. La façon dont ils servent leur café me rappelle grandement la Nouvelle-Zélande. Dès qu’il y a mousse de lait, il y a un peu d’art dans la tasse. Saviez-vous que cela s’appelle le “barist-art”  ou encore Art Latte? Voir la vidéo en fin d’article pour ceux que cela intéresse.

J’y ai passé un très bon moment ce matin. Je vous le conseille. Et si vous êtres pressés, ne rentrez pas dans le café, il font du café à emporter et le comptoir est à rue. J’ai retrouvé ici l’ambiance d’un endroit qui m’est cher à Strasbourg : le Oh! My Godness. J’aurai l’occasion de vous en reparler dans les prochaines semaines.

 

https://www.youtube.com/watch?v=ZIECP4TZg_s

Ballade dans le Haut-Rhin

Ok, j’ai décidé de m’installer à Strasbourg. C’est une chose. Mais je veux aussi découvrir l’Alsace. L’Alsace, c’est une région de France. Elle regroupe le Haut-Rhin (au sud) et le Bas-Rhin (au nord). Cette fois-ci, ayant une journée de libre, je me suis décidé à aller faire un petit tour dans le Haut-Rhin. Cela faisait des années que j’entendais parler de Ribeauvillé. J’ai entendu parler de son carnaval (l’imprononçable Pfiffertaj – à moins d’avoir la bouche remplie de Bretzels), mais j’ai surtout pris mon café pendant des mois dans une petite tasse verte arborant fièrement les armoiries de ce village.

Ribeauvillé est situé sur la Route des vins, à environ 45 minutes de Strasbourg. En parlant de route des vins, il parait que pour avoir son passeport Alsacien, il faut faire la Route des vins, c’est une Lorraine installée à Strasbourg qui me l’a dit. Sur les conseils d’une amie (celle qui parle du carnaval, des randos à faire dans le coins et qui est certainement la revendeuse officielle de tasses Ribeauvillé à Strasbourg…), je me suis garé en bas du village et ai traversé la seule grande rue à pied.

Comme elle me l’avait dit, on se croirait à DisneyLand. Les maisons ressemblent à des décors. Par contre, pas comme à DisneyLand, la vie semble s’arrêter entre midi et 14h. Tous les magasins sont fermés, et je n’ai pas croisé un chat. Il semblerait que ça soit plus touristique et animé en période estivale. Des images valant mieux qu’un grand discours, je vous laisse découvrir le décors :

 

Il faut le dire, j’avais un objectif précis là bas. Mon amie m’avait parlé d’un bar, LE bar de Ribeauvillé. Celui qu’il faut voir. Elle m’avait expliqué le chemin, mais en bon Belge un peu chauvin et sur de lui, je lui ai répondu : “S’il s’agit d’un bar, t’inquiète, je trouverai !” Effectivement, je l’ai trouvé. Il faut de la persévérance, car c’est vraiment au bout du village. Sur une petit place, avec une fontaine, on y trouve cette maison très typique. Malheureusement, le bar était fermé. Je n’ai donc pas pu tester l’hospitalité. Mais je dois vous avouer que ce que j’ai trouvé sur la façade de la maison n’a fait que titiller ma curiosité et mon envie de revenir pendant les heures d’ouverture. Un bar axé sur la bière ne peut que me plaire. Premièrement, ce bar offre un respect de l’or blond et de son processus de fabrication. Ne dit-on pas que la bière est la boisson des dieux? Regardez plutôt quelle est leur approche de la bière :

Évidemment, j’ai adoré! On ne met rien dans la bière !!! Tout comme on ne fait pas les frites au four! Mais ça, je vous en parlerai dans un autre article. Non content de cette première pancarte, le bar aborde fièrement la suivante, qui pour moi, colle assez bien à l’esprit liégeois. Je vous le disais, ce bar a tout pour me plaire ! 

J’étais assez déçu de ne pas avoir de CV sous la main. Tant qu’à faire et changer complètement de vie, pourquoi pas devenir barman dans un établissement qui se permet d’ouvrir seulement lorsque tout le personnel a fini de cuver de sa soirée du jour avant ! Restons sérieux, c’est pas une vie pour moi, mais c’est tentant quand même n’est-ce pas?

Après avoir été très déçu de ne pas pouvoir goûter aux délices de ce bar, je suis redescendu pour visiter le reste de la ville. Je vous partage ici les dernières photos qui m’ont marqué : la culture du Bretzel, les goodies Alsaciens (Shut up and take my money, j’veux les mêmes), et en tout bon étranger, presque expatrié, je me suis émerveillé sur une vraie cigogne. La cigogne c’est l’emblème de l’Alsace. C’était la première fois que j’en voyais une vraie en liberté (il en existe en captivité dans un parc à Strasbourg). Celle-ci était nichée sur la cheminée de la caserne des pompiers. Je n’ai pas honte de le dire, oui, j’étais fier d’en  avoir vu une !

Voici dont le récit de ma petit balade à Ribeauvillé. Dans un prochain article sur mon installation à Strasbourg, je vous raconterai certainement l’aventure des frites. Car mon prochain voyage pour le déménagement comportera une pièce maitresse de la vie d’un belge  : ma friteuse et un bloc d’OZO ! Amis Alsaciens, je vais vous apprendre à faire des frites.

Lâcher prise

Il y a quelques semaines, je me suis intéressé au concept de lâcher-prise. Qu’est-ce que le lâcher-prise? Comment cela fonctionne-t-il? Que faut-il faire? Comment s’y entraine-t-on? Quelles compétences faut-il développer pour y arriver? Qu’est-ce que cela apporte dans le quotidien? Toutes ces questions, je voulais y répondre de manière claire et précise. J’étais déjà mal parti.

Le lâcher-prise, c’est l’absence de résistance mentale. C’est accepter ce qui EST ici et maintenant, sans jugement et sans mentaliser.

Vous comprenez maintenant pourquoi je n’allais pas pouvoir répondre précisément à mes questions? Chercher leur réponse relève d’une activité mentale.

Alors pour avancer sur le sujet, j’ai repris un livre qui trainait sur mon étagère : Le pouvoir du moment présent – Eckhart Tolle. Quel lien avec le lâcher-prise me direz-vous? Et bien simplement car le moment présent est l’endroit le plus approprié pour amorcer le lâcher-prise. Ce livre est assez indigeste par moment, avec des niveaux d’abstraction et de métaphores élevés. Et cela est bon. Car le lâcher-prise ne s’explique pas, il se vit. Si vous ne comprenez pas ce que l’auteur explique, si vous peinez à saisir le sens des phrases, c’est là que l’auteur voulait vous emmener. Arrêter d’essayer de comprendre. Laissez le paragraphe et continuez la lecture. Voilà, vous venez faire une première expérience de lâcher prise…

Voyons le flux de vos pensées, votre activité mentale, comme un torrent s’écoulant au milieu des falaises d’une montagne. Suite à une situation désagréable, vous voilà plongé au beau milieu de ce torrent. Vous pouvez essayer de vous débattre. Malheureusement, le torrent est souvent plus fort que vous. Vous ne pourrez pas rester debout, bien ancré sur la roche sous-jacente et repousser la masse d’eau qui vous atteint chaque seconde. Heureusement, il y a une solution simple. Positionnez-vous ailleurs! Le but du lâcher-prise est d’arriver à sortir de ce torrent mental qui vous emporterait dans l’illusion “de la vie qui s’est toujours déroulée comme ça, pourquoi ça changerait” ou dans l’illusion des milliers d’issues (négatives ou positives) que vous pouvez imaginer pour le futur. Dans les deux cas, c’est votre mental qui prend le pouvoir et s’alimente de vos souffrance passées et de vos peurs pour le futur. Lorsque vous sortez de ce torrent pour vous mettre sur la falaise, vous lâchez prise. Vous ne fuyez pas, vous n’êtes pas à vous foutre de tout. Non, vous observez : les faits, vos émotions, les réactions de votre corps. Vous regardez ce qui est. Et c’est à ce moment là que vous pouvez décider de prendre une action pour améliorer votre situation.

Je vous fait un résumé rapide de ce que qu’est et de ce que peut vous offrir le lâcher-prise. Seul vous pouvez trouver comment arriver à observer la vie comme elle est, sans être esclave de votre mental.

Pour terminer ce modeste article, j’aimerais vous montrer que ce concept a déjà été mis en avant par un groupe de musique pop, mondialement connu. Dans les année 70, les Beattles sortaient leur chanson “Let It Be”. Avez-vous déjà écouté les paroles, ou simplement traduit le titre? “Let It Be” peut se traduire littéralement par “Laisse ceci être”. Une traduction littéraire  de ce titre serait “Ainsi soit-il”. Ne serait-ce pas un encouragement au lâcher-prise ?  De plus, la phrase la plus récurrente dans cette chanson est “There will be an answer, let it be”. “Il y aura une réponse, lâchez prise”. Ne cherchez pas la réponse en étant dans le torrent de vos pensées, lâchez prise, la réponse viendra.

Pour changer, voici une reprise récente par Alicia Keys et John Legend.

Paroles et traduction :

https://www.lacoccinelle.net/242857.html

La fille aux talons qui claquent

20 Octobre 2017

Ce matin je me suis rendu à l’hôpital. J’avais un rendez-vous de contrôle ORL. Il y a 3 mois, J’étais gros, je ronflais. J’avais entamé cette démarche médicale peu avant ma séparation, pour améliorer mes nuits. Arrivé en avance aux inscriptions, comme toujours, j’attendais mon tour en ressassant des choses inutiles. Une jeune femme, assez jolie, les talons claquants, s’approcha de l’appareil qui délivre les tickets de passage au guichet. Elle était nerveuse, pressée, agacée par cet appareil. « Faut-il vraiment prendre un ticket alors qu’on a déjà rendez-vous? » dit-elle d’un ton agacé et à voix haute dans la salle d’attente. Elle m’énervait. Je la trouvais hautaine. Qui était-elle pour se montrer si exigeante… ? On était au numéro 180, elle venait d’avoir le 213. Elle soufflait. Puis, je lui ai parlé, lui disant que ça avançait vite, à cette heure, il y avait pas loin de 15 guichets d’ouverts. Elle m’a regardé, son visage s’est illuminé un instant : “Merci monsieur”. Puis, en un instant, la lumière de son visage s’est éteinte. « Je suis dans cet état car je vais savoir aujourd’hui si j’ai un cancer » m’a-t-elle lancé. En un quart de seconde, j’ai été aspiré dans sa réalité. Je ne voyais plus cette femme agacée, hautaine. Je voyais la femme perdue, seule à ce rendez-vous, angoissée de l’examen et surtout du résultat. Les prochaines années de sa vie étaient pendues à ces résultats. Mon rythme cardiaque a augmenté, mon estomac s’est serré, j’ai eu un goût désagréable dans la bouche. Je vivais ses émotions alors que ce ne sont pas les miennes. J’ai pris trois grandes respirations, et maladroitement je lui ai lancé « je ne sais pas ce que l’on dit dans ces cas là. Courage, ça va aller…!? ». Son regard s’est levé, elle a souri. « Merci Mr ». S’en est suivi un long silence. J’étais mal et mal à l’aise, incapable de me dissocier des émotions que je vivais. « Vous êtes très en retard ? Vous voulez mon ticket? J’ai le 209 » « non c’est gentil, merci monsieur ». Elle avait son deuxième sourire du moment.

209, c’est mon tour. En me levant, je l’ai regardée et je lui ai dit : « je penserai à vous toute la journée ». Je n’ai pas pu attendre sa réponse. Je suis parti. En prenant mon portefeuille dans mon sac, je suis tombé sur un bonbon Vicks. Celui qui devait me servir à apaiser mon envie de cigarette de 10h. À cet instant j’ai entendu ses talons claquer dans ma direction, elle était appelée deux guichets plus loin. Je l’ai arrêtée, et lui ai tendu le bonbon : « tenez, une petite douceur, vous en aurez besoin ». C’était son troisième sourire.

Je ne te reverrai certainement jamais, et c’est dommage car j’aurais voulu te dire merci. Merci d’être passée dans ma vie, me montrer que nos douleurs sont insurmontables dans notre réalité, mais uniquement dans notre réalité, celle que l’on se crée. Grâce à toi j’ai bouleversé ma réalité. J’en ai vécu une autre. Une douleur tout autre. Cela me permet de relativiser et de comprendre l’importance de notre mental sur la gestion émotionnelle. Mais je dois te rendre cette douleur, c’est la tienne, pas la mienne. Je la vis depuis ce matin, elle me colle, seulement parce que mon mental la nourrit.

Apprendre l’Alsacien aux toilettes …

Quand on visite une ville, je trouve important d’appendre quelques mots de la langue locale. A Strasbourg, j’ai essayé de glaner quelques mots chez mes amis Alsaciens. Le premier fût “Schmutz” qui veut dire bisous. Mais je n’en avais pas assez. Difficile de comprendre les personnes âgées qui parlent entre eux à la boulangerie ou chez le boucher, malgré mes quelques bases en Allemand. Au détour d’une balade, je me suis arrêté au Troquet des Kneckes, Grand Rue. Je ne me m’attendais pas à en apprendre autant sur l’Alsacien ! Âmes sensibles s’abstenir…